Accueil Actu Métiers 2025 : quel secteur sera le plus recruteur en France ?

Métiers 2025 : quel secteur sera le plus recruteur en France ?

Les métiers de la santé n’ont jamais cessé de recruter, même lors des périodes de ralentissement économique. Pourtant, en 2025, les besoins du secteur numérique devraient dépasser, pour la première fois, ceux du secteur hospitalier selon les dernières projections de France Stratégie.

Entre vieillissement de la population, digitalisation accélérée et exigences environnementales, les priorités évoluent. Certains secteurs peinent déjà à attirer suffisamment de candidats, malgré des offres en forte hausse et une stabilité de l’emploi rarement égalée.

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Panorama de l’emploi en 2025 : quelles dynamiques pour le marché français ?

En 2025, le marché de l’emploi en France promet une mosaïque de situations, où la vitalité de certains secteurs contraste avec la contraction d’autres. Les dernières analyses de la Dares et de France Travail révèlent une scène en pleine recomposition, animée par de puissantes mutations économiques et sociales.

Du côté de la technologie, la croissance s’accélère, portée par une progression annuelle proche de 7 %. Ce secteur ne se contente plus d’être un moteur : il redéfinit les contours de l’emploi grâce à la montée en puissance du numérique, de la cybersécurité et de l’intelligence artificielle. La santé, quant à elle, reste un pilier solide du marché, rassemblant plus de deux millions de professionnels et bénéficiant d’une hausse continue des investissements. Les métiers de l’environnement et du développement durable, galvanisés par la transition écologique, s’imposent également, avec 500 000 créations d’emplois attendues à l’échelle européenne d’ici 2025.

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La dynamique du commerce et du marketing, notamment grâce au e-commerce qui a généré 112 milliards d’euros en 2023, alimente les besoins en nouveaux talents. Les services aux particuliers et aux entreprises, quant à eux, concentrent à eux seuls la majorité des projets de recrutement.

Voici les principaux secteurs et leurs perspectives de recrutement pour les prochains mois :

  • Services aux particuliers : 1 million de projets de recrutement
  • Services aux entreprises : 564 000 recrutements envisagĂ©s
  • HĂ´tellerie-restauration : serveurs (107 800), aides-cuisine (103 400), cuisiniers (56 800), employĂ©s d’hĂ´tellerie (52 400)
  • Agriculture : viticulteurs (86 300), agriculteurs (93 000)

Cependant, certains pans de l’économie reculent : la construction et le BTP subissent une chute de 22 %, l’industrie de 16,5 %, tandis que le textile, l’énergie, la communication et le commerce de détail connaissent tous des baisses à deux chiffres. L’Île-de-France et l’Occitanie anticipent déjà moins d’embauches, alors que la Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Centre-Val de Loire et la Corse voient les difficultés de recrutement s’atténuer.

Du côté des cadres, les données de l’Apec et de PageGroup confirment une polarisation marquée autour du numérique, de la santé et des services à la personne. L’emploi en France se transforme, porté par l’urgence écologique, la révolution digitale et la demande croissante pour les métiers de proximité.

Quels secteurs offriront le plus d’opportunités de recrutement ?

La tendance se confirme : en 2025, les services aux particuliers et aux entreprises domineront le marché du recrutement. France Travail recense presque un million de projets pour les premiers, plus d’un demi-million pour les seconds. Ce vaste ensemble regroupe des métiers très divers, de l’aide à domicile à la logistique, en passant par les métiers de la sécurité ou le secrétariat externalisé.

La technologie se distingue par une croissance remarquable, tirée par la demande en experts cybersécurité, développeurs, spécialistes en intelligence artificielle et data analysts. Ces profils techniques deviennent la clé de voûte de la transformation numérique dans tous les secteurs.

La santé, fidèle à sa réputation, maintient une demande soutenue en médecins, infirmiers et aides-soignants. Le vieillissement de la population et l’augmentation des dépenses de santé accentuent ces besoins.

Le commerce et le marketing, dopés par l’essor du e-commerce et une croissance annuelle de 15 %, voient émerger de nouveaux métiers autour de la gestion de projet, du service client et des analyses de données. Dans l’hôtellerie-restauration, la tension sur les recrutements s’intensifie, particulièrement pour les serveurs, aides de cuisine et cuisiniers, qui restent difficiles à remplacer.

L’agriculture, tout comme l’environnement et le développement durable, bénéficie d’une conjoncture favorable : le secteur écologique prévoit 500 000 créations de postes à l’échelle européenne.

Pour résumer, voici les chiffres qui marquent le paysage pour 2025 :

  • Technologie : croissance annuelle +6,65 %
  • SantĂ© : 2,2 millions de professionnels
  • Services aux particuliers : 1 million de recrutements
  • Commerce/marketing : 15 % de croissance e-commerce/an
  • Environnement/dĂ©veloppement durable : 500 000 emplois créés en Europe

Focus sur les métiers porteurs : profils recherchés et perspectives concrètes

Les besoins dans la santé persistent, confirmant l’attractivité de ce secteur. Médecins, infirmiers, aides-soignants, auxiliaires de vie et autres professionnels paramédicaux sont toujours très recherchés, aussi bien dans les hôpitaux que dans les structures d’accompagnement à domicile. L’expérience, la formation et l’adaptabilité font la différence lors des recrutements.

Dans la tech, la demande explose pour les ingénieurs en intelligence artificielle, testeurs, développeurs web ou experts en cybersécurité. Les salaires illustrent la tension sur ces métiers : un ingénieur IA peut espérer entre 3100 et 8000 euros bruts mensuels en fonction de son expérience. La polyvalence, la maîtrise des outils numériques et la capacité à piloter des projets digitaux ouvrent de nombreuses portes.

Les services à la personne, portés par un million de recrutements annoncés, misent sur des profils dotés d’empathie, de patience et d’une vraie résistance au stress. Assistants de vie, aides à domicile ou assistantes maternelles répondent à une demande sociale grandissante, notamment auprès des publics fragiles.

En hôtellerie-restauration, la pénurie de main-d’œuvre persiste. Serveurs, aides de cuisine, employés polyvalents occupent le haut du tableau des métiers en tension. Ici, la motivation et l’envie d’apprendre priment souvent sur le diplôme : l’accès à l’emploi reste rapide pour les profils investis, qu’ils soient débutants ou qu’ils sortent de la formation professionnelle.

L’agriculture, elle aussi, cherche à renforcer ses rangs : près de 93 000 postes d’agriculteurs et 86 300 de viticulteurs sont à pourvoir, avec une forte demande en main-d’œuvre saisonnière et qualifiée, selon les cycles des récoltes et des productions.

secteur emploi

Se reconvertir ou évoluer : comment saisir les nouvelles opportunités professionnelles ?

Pour se positionner sur les métiers les plus recherchés, il faut d’abord faire le point sur son parcours et ses compétences, tout en s’ouvrant aux secteurs en pleine mutation. La reconversion professionnelle connaît un vrai boom, et les ressources disponibles se multiplient pour accompagner ce mouvement. MaFormation propose par exemple des listes actualisées de métiers en tension, tandis que l’Ofap centralise les formations certifiées CPF adaptées à chaque profil.

La formation professionnelle s’organise autour de plusieurs leviers. Le compte personnel de formation (CPF) facilite l’accès à des cursus diplômants ou qualifiants, tandis que les plateformes spécialisées proposent des modules courts, des formations en ligne et un accompagnement personnalisé. Les secteurs porteurs, de la technologie à la santé en passant par les services à la personne, distinguent les candidats capables de valoriser des expériences variées et de mobiliser des compétences transversales.

Les compétences numériques prennent de plus en plus de poids dans les offres d’emploi. Les métiers de la data, de la cybersécurité ou du développement web recrutent bien au-delà des filières classiques. Dans les services, la relation client ou l’accompagnement social privilégient les qualités humaines, parfois même avant le parcours académique.

Pour réussir sa transition, il est judicieux d’adopter une démarche structurée :

  • Identifier les besoins de recrutement sur les plateformes spĂ©cialisĂ©es
  • Mobiliser son CPF pour accĂ©der Ă  des formations ciblĂ©es
  • Valoriser les compĂ©tences transfĂ©rables acquises au fil du parcours

Les frontières entre les secteurs s’estompent. Un commercial, un technicien ou un gestionnaire administratif peut aujourd’hui bifurquer vers les métiers du numérique, de la santé ou des services, à condition d’acquérir de nouvelles compétences et de montrer sa détermination. Le marché de l’emploi n’a jamais été aussi ouvert à ceux qui osent saisir l’opportunité et repenser leur trajectoire. Rien n’est figé : le prochain métier porteur pourrait bien être celui qui n’existe pas encore aujourd’hui.

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